Attente (au pays de Provence)
Attente
(au pays de Provence)
Je ne sais à quoi je rêve
Depuis que tu n'es plus là.
Je vais morne et seul, sans trêve
Et comme un qui s'exila.
Le soleil succède à l'ombre
Et la nuit chasse le jour:
Moi, je reste toujours sombre
Avec un immense amour.
Parfois, fiévreux, j'écoute
Croyant entendre tes pas,
Tes petits pas sur la route
Résonner soudain tout bas.
Et c'est la brise qui passe,
Et c'est un oiseau qui fuit,
Une branche qui se casse
Ou mon pauvre coeur qui bruit.
Porquoi donc est-tu partie,
Tu qui connais ma langueur,
Toi qui sais toute ma vie,
Toi, son charme et sa douceur?
Phillipe d'Ohsson
In Cécile Chaminade - Pièces pour violon et piano, Anne Sofie von Otter, acompanhada por Bengt Forsberg (piano), Nils-Erik Sparf (violino) e Peter Jablonski (piano II), ed. Deutsche Grammophon.
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Publicado em 25 de Outubro de 2004